Notre-Dame en llamas. Lo que se ha perdido
El pasado 11 de abril dieciséis esculturas macizas de cobre representando a los doce apóstoles y a los cuatro símbolos de los evangelistas fueron retiradas de la aguja de la catedral de Notre-Dame. Fueron instaladas en 1860 durante la controvertida restauración del templo realizada por el arquitecto Eugène Viollet-le-Duc, entre 1843 y 1864. Él mismo se hizo representar bajo los rasgos de Santo Tomás… A pesar de sus habituales licencias en relación a la realidad histórica, debemos a Viollet-le-Duc la reinstalación de la aguja, desmontada en el siglo XVIII ante la amenaza de desplome.
En su diccionario de la arquitectura francesa medieval, una magna obra en diez volúmenes ilustrados por el autor, Viollet-le-Duc explica las debilidades estructurales que obligaron a desmontar la aguja, hoy destruida por el incendio. También aporta datos sobre la estructura general de la flecha, su peso (500 toneladas) y los nombres de los plomeros y artesanos que colaboraron en la obra.
©PHOTOPQR/LE PARISIEN ; Travaux sur la Cathédrale Notre-Dame à Paris les 16 statues sont enlevées pour être restaurées le 11 avril 2019 photo LP/Yann Foreix
A continuación un extracto.
Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle.
VIOLLET-LE-DUC
La souche de la flèche de Notre-Dame de Paris, bien qu’elle fût combinée d’une manière ingénieuse, que le système de la charpente fût très-bon, présentait cependant des points faibles ; ainsi, les grandes fermes diagonales n’étaient pas suffisamment armées au pied, les contre-fiches-moises ne buttaient pas parfaitement les poteaux extérieurs de la pyramide, les arbalétriers étaient faibles, les entraits retroussés sans puissance. Les fermes de faîtage ne trouvaient pas, à la rencontre de ces deux grandes contre-fiches, un point d’appui inébranlable ; d’ailleurs ces contre-fiches, à cause de leur grande longueur, pouvaient se courber, ce qui avait eu lieu du côté opposé aux vents. Par suite, la flèche tout entière avait dû s’incliner et fatiguer ses assemblages.
(…)
Nous l’avons dit tout à l’heure : les quatre piles du transsept sur lesquelles repose la flèche de Notre-Dame de Paris ne sont pas plantées aux angles d’un carré, mais d’un quadrilatère à quatre côtés inégaux, ce qui ajoutait à la difficulté.
(…)
La flèche de Notre-Dame de Paris est entièrement construite en chêne de Champagne ; tous les bois sont recouverts de lames de plomb, et les ornements sont en plomb repoussé[8].
8- La charpente de cette flèche a été exécutée par M. Bellu, et la plomberie par MM. Durand frères et Monduit. L’ensemble, compris les ferrures, pèse environ 500 000 kilog. Chacune des piles du transsept pourrait porter ce poids sans s’écraser. Les douze statues des apôtres et les quatre figures des symboles des évangélistes qui garnissent les quatre arêtiers des noues sont en cuivre repoussé, sur les modèles exécutés par M. Geoffroy-Dechaume.